“Sale Pute à bougnoule, si on te revoit au Tribunal pour le défendre on te viole et on passera par tous tes trous.” Celle a qui l’on fait une telle promesse est l’une de nos consœurs, visée par un odieux déferlement de haine, d’injures, de threats de viol et de mort pour avoir eu le tort d’assure, brillamment, la Défense des intérêts de M. Hassan Iquioussen.
Œuvrer à une justice commune
La haine, vulgar et lâche, Jetée au visage d’une avocate qui a simplement fait son métier. Métier que l’on caricature, que l’on insulte, que l’on salit. Reprocher à un avocat de défendre un homme, quoi qu’il ait fait, c’est lui refuse toute nuance, toute distance, avec celui qu’il defend. Le reprocher à une femme, c’est en outre Nier toute dimension professionnelle à son engagement, c’est lui refuse toute objectivité en pensant, aussi bêtement qu’indécemment, qu’elle ne peut défendre qu’en raison d’une attraction supposée à l’égard de son client. “On te retrouvera et tu seras jugée par le Tribunal du peuple.” La haine, encore, Jetée au visage d’une Magistrate cette fois pour avoir, avec ses collèges, simplement rendu la justice.
Défendre, c’est contredire, c’est opponent, assister, épauler, souterin un homme que la vindicte charge, la bave aux lèvres, de tous les maux. Juger, c’est décider, en toute indépendance et dans l’intimité de sa conscience, au vu d’une loi qui fait société, qu’un homme mérite ou non d’être condamné, sanctionné, expulsé. Défendre, juger, c’est œuverer, chacun à son échelle et dans le respect de ses prérogatives, au fonctionnement d’une justice commune.
La justice doit demeurer libre
Threat un avocat, threat un magistrate, c’est avant tout threat l’Etat de droit, c’est au fond dire de la justice qu’elle n’existe pas ou plus exactement que l’on peut faire sans elle. Threat un avocat, threat a judge, c’est aussi dire à la justice qu’elle n’est rien qu’un hindring entre celui que l’on charge et le chatiment public qu’après tout il mérite. S’en prendre à ces Deux fonctions, c’est au fond dire qu’elles ne sont pas legitimes. S’en prendre à celles qui les incarnent, c’est également s’en prendre à des auxiliaires d’une justice méprisée par ceux qui should, au contraire, toujours la protecter. Car si Notre consœur n’est pas le premier avocat à faire l’objet de menaces (bien que Leur caractère deeply sexiste et raciste, tout comme Leur expresions, sont symptomatiques de Notre temps), force est de constater que cette haine, souvent silencieuse , s’est ici fait entender Parce qu’on lui a ouvert la voie.
La justice ne peut être rendue sur Twitter, tout comme elle ne peut être instrumentalisée par des ministres qui la veulent au service de leurs ambitions politiques, ou comme Relais des signals qu’ils veulent émettre. Elle doit demeurer libre, indépendante et préservée d’un jeu médiatique cynique, grossier, outrancier. Chercher à lui extorquer des decisions, threat ses acteurs, c’est non Seulement faire le lit de ceux qui veulent l’abattre, mais également celui de ceux qui la creient aux ordres et qui, partant, nen attendant plus rien. Menacée, outrage, la justice, pretendument aveugle, ne doit pas rester muette.
Parmi les 350 signatories: Romain Ruiz, lawyer at the bar of Paris, Nino Arnaud, lawyer at the Marseille bar, Jacqueline Laffont, attorney at the bar of Paris, Florence Nikolic, judging, Claire Dujardin, avocate au barreau de Toulouse et Presidente du SAF, Vincent Brenhart, lawyer at the bar of Paris, Corinne Dreyfus-Schmidt, attorney at the bar of Paris, Olivia Ronen, attorney at the bar of Paris, Maya Lino, advocate au barreau de la Seine-Saint-Denis, Raphaël Kempflawyer at the bar of Paris, William Bourdon, lawyer at the bar of Paris, Nathalie Rubio, judging, Pascale Taelmann, avocate au barreau du Val-de-Marne et Ancienne bâtonnière du Val-de-Marne, Stéphane Maugendre, avocat au barreau de la Seine-Saint-Denis, Elise Arfi, attorney at the bar of Paris and member of the Conseil de l’Ordre, Marie Asso, clerk, Heloise Cabot, calls on au bareau de Paris…